Monument du 442ème Régiment de Combat des USA. 7

Partie N°7

Le 18 octobre 1947, Bruyères célèbre l’anniversaire de la douloureuse libération. A cette occasion, Louis Gillon, Maire de Bruyères et ancien Résistant, reçoit au nom de la Cité de l’Avison une plaque de bronze présenté par le vétéran Wilson Makabe pour la ligue des Citoyens Américains d’origine Japonaise. Cette plaque relate le sauvetage du bataillon perdu par les hommes du 442ème R.C.T lors de la bataille de bruyères.
Cette plaque sera-t-elle scellée dans les murs de la Mairie ainsi qu’il est d’usage ? Le Maire Louis Gillon et son Adjoint Charles Etienne (Grand-père du fondateur du Chemin de la Paix et de la Liberté) en décident autrement et vont ériger un vrai monument à ces Gentlemen soldats qui sauvèrent la ville d’une destruction totale.

Gillon et Etienne veulent que le monument soit construit dans un endroit de paix et de recueillement, au milieu de la nature correspondant parfaitement avec la philosophie des US samurais. Les restes d’un char détruit témoignant des premiers combats pour libérer la ville constituent l’emplacement du futur monument. Les travaux débutent immédiatement. Un coin de forêt est dégagé. Un énorme bloc de granit vosgien est amené. La plaque commémorative y est scellée. L’entourage de la plate-forme et les marches d’accès sont en bois. Le monument du 442ème RCT est prêt à être inauguré.

Le jeudi 30 octobre 1947, l’un des seuls monuments dédiés à une Unité en Europe, est inauguré en présence des autorités françaises et américaines. Robert Valantin donne lecture d’un message adressé par le Colonel Virgil Miller, commandant du 442ème RCT.Après le sauvetage du Bataillon Perdu, le Général Dalquist demanda à passer en revue le Régiment qui venait de sauver les 211 texans encerclés. N’apercevant qu’une poignée d’hommes, le général s’adressa au Colonel Miller en ces termes :
« Colonel, j’ai demandé à voir le régiment dans sa totalité, et j’aimerais qu’il soit présent devant moi ! » Le colonel Miller avec un sanglot dans la voix répondit : « c’est tout ce qu’il reste du Régiment, mon général ! »

Sur les 2500 hommes qui engagèrent la Bataille de Bruyères le 14 Octobre 1944, moins d’un mois plus tard, après le sauvetage du Bataillon Perdu, il ne reste que 275 hommes valides, le 442ème RCT n’existe plus en tant qu’unité combattante.

Sources :
Jimmy Yamashita – Co I / 442
Narrative of Events November 1944 – 442nd RCT – journal of the 2/442
Gerome Villain – Vosges History Guide
Chemin de la Paix et de la Liberté